Le Diamant

Le diamant :

 Le diamant est défini par quatre critères, d’importance égale, qui permettent de définir un prix de base. Ce prix est réévalué toutes les semaines selon un cours. En anglais on parle des 4C, évidemment avec la traduction, les 4C n'ont pas pu être conservés mais le principe reste le même.

  • Cut (la taille)

On parle de taille dans le sens de forme, pas de masse. Il s’agit de la forme du diamant.

La plus répandu est la forme ronde, aussi dite « brillant » à 57 facettes ou « moderne ». Viennent ensuite la forme cœur, émeraude, poire... Il y a des dizaines de tailles différentes, avec plus ou moins de facettes, qu’on retrouve pour la majorité des pierres : diamant, saphir, rubis, émeraude… Pour plus de détails, allez voir notre article sur la taille des pierres, ici.

On évalue la taille selon trois critères :

  • la symétrie
  • le poli
  • les proportions

Ces trois critères évalués ensemble permettent de donner une note globale, qui va de Ex (Excellente) à Poor (Pauvre) en passant par VG (Very Good = Très bon), G (Good = Bon) et F (Fair = Moyen)

Toutes les pierres se composent de la même façon : 

  • Carat (le poids)

L’unité de poids du diamant est le carat (abréviation ct), à ne pas confondre avec les carats de l’or (voir explication les métaux)

Un carat équivaut à 0,20g, et vient du poids de la graine de caroubier (un caroubier ça ressemble à ça )

  • Clarity (la clarté)

On juge un diamant sur sa clarté, autrement dit sa pureté. Plus un diamant est pur, mieux c’est. Un diamant pur c’est un diamant qui n’a pas d’impuretés (obviously) dans sa matière. Pendant sa constitution, il arrive que des impuretés ou des défauts de construction chimique laissent des traces. Il n’est pas toujours possible, même pour le meilleur lapidaire du monde, de se débarrasser de ces impuretés. On classe cette pureté selon l’échelle suivante :

  • IF : Internally Flawless, parfaitement traduit ça donne « sans faille à l’intérieur », qui veut dire ce que ça veut dire… Le diamant n’a aucun défaut dans sa matière.
  • VVS : Very Very Small Inclusions (Très Très Petites Inclusions), il y a deux niveaux, VVS1 et VVS2. 1 étant mieux que 2. Ces inclusions sont difficilement visibles à la loupe et souvent quasi insignifiantes.
  • VS : Very Small Inclusions (Très Petites Inclusions), de même, il y a deux niveaux, VS1 et VS2. Elles sont davantage visibles à la loupe mais toujours invisibles à l’œil nu. Elles ne remettent toujours pas en cause la brillance et le feu du diamant.
  • SI : Small Inclusions (Petites Inclusions), cette fois on a trois niveaux. SI1, SI2 et SI3. Ces inclusions sont plus importantes et plus facilement visibles à l’œil nu pour un œil exercé. Elles sont souvent plus « colorées » que les inclusions classées dans les VVS et VS. Il peut s’agir de petits cristaux de carbone.
  • P (Piqué) (en français dans le texte), cette fois on a encore 3 niveaux, P1, P2 et P3. Cette fois les inclusions sont très importantes, et facilement visibles.

Il est important de noter qu’un diamant considéré comme bien taillé est un diamant ou les inclusions ont justifié la taille c’est-à-dire que le lapidaire a réussi à « cacher » les inclusions sous certains angles où bien a fait en sorte qu'une inclusion ne se réfléchisse pas dans les facette de la pierre.

Enfin, dernier critère, sans doute le plus connu :

  • Color (Couleur)

Les couleurs vont de D à Z. Plus un diamant est blanc plus il est proche de D. Un diamant blanc est parfaitement incolore et transparent. Plus il se rapproche de Z plus il est intense en couleur. En règle générale, les diamants les plus présents sur le marché vont de D à M. À partir de J, on distingue une teinte jaune ou brune.

De D à F, la couleur est parfaite ou quasiment parfaite, c’est à dire incolore ou blanche.

De G à H, on distingue des nuances de teintes extrêmement légères, mais la couleur est encore quasi inexistante.

De I à J, la teinte dans la pierre se fait plus présente et plus facile à voir.

A partir de K, impossible de se voiler la face, la pierre est teintée. 

On note la couleur d’une pierre dans un « tray », un petit pli de papier blanc, propre, placé sous une source de lumière blanche. On place le diamant à l’envers, sur sa table, pour observer la teinte sur le côté et non pas par le dessus de la pierre.

 Comme ça…

 

Ce classement par lettre ne vaut que pour les diamants qui vont du blanc au jaune/brun.  

Il existe des diamants de toutes les couleurs : rouge, orange, bleu, vert et même noir. À part pour le noir, la couleur est due à des composants chimiques présent dans le cristal dès sa formation. Pour le diamant noir, on vous en dit plus ici.

Ce sont donc ces quatre critères qui font le prix d’un diamant.

Un gros diamant ne sera pas forcément plus cher qu’un petit diamant. Si un diamant pèse trois carats mais qu’il est jaune (M par exemple) et inclus (SI2 par exemple), il vaudra moins cher qu’une pierre d’un carat, pure (IF) et parfaitement incolore (D).

 

Ces quatre critères sont des critères parfaitement objectifs qui enlèvent un peu de sa poésie au diamant. Les diamants les plus chers sont souvent les plus blancs, les mieux taillés… Mais il existe tant de diamants différents, de taille différente, d’éclat différent. Un beau diamant peut être teinté, un peu irrégulier, chaque pierre à une façon de briller absolument unique, et c’est là que le charme des bijoux anciens opère.